samedi 31 août 2013

21. Choc

En deux jours, j'ai fait deux chèques de 4 chiffres chacun.
Le premier pour le dentiste (j'attends le remboursement impatiemment) et le deuxième pour payer l'installation audio du green-eyed man qui me fait un virement demain, parce qu'il n'avait pas son chéquier sur lui (monsieur n'a que sa carte gold, vous comprenez).
Autant vous le dire, ça fait bizarre.

Voilà, c'était juste pour dire ça, je retourne bosser, j'ai un planning à respecter.

jeudi 29 août 2013

[A] Inauguration

J'inaugure une série de billets qui seront dédiés uniquement (ou presque) à ... l'agrégation. Avant, j'avais vaguement tenté de faire un blog spécial torture, mais je ne l'avais pas beaucoup alimenté, et j'ai juste la flemme de recommencer, à vrai dire. 
Donc, pour les non concernées, dès que vous verrez un billet dont le titre commence par une lettre entre crochets, vous êtes prévenues, ça parlera de l'agrenglish. Ou l'agreglish. J'ai pas encore choisi. 

J'ai reçu des nouvelles aujourd'hui d'une connaissance qui la préparait l'année dernière avec moi, plus ou moins (Sonia si t'es là, hello !)
Ce qui m'a reboostée. 
En ce moment, je ne prépare pas du tout ma rentrée mais bosse (comme je peux) sur ce put... de concours de mes deux. Le green-eyed man y veille d'ailleurs en me surveillant comme il peut et surtout, comme je le lui avais demandé. J'ai checké, les inscriptions seront ouvertes dès le 10 septembre, genre, la veille du premier jour de formation. 

Cette année, je m'inscrirai donc à l'interne et l'externe. Plus de « chance », plus de travail aussi car on rajoute pour l'interne une épreuve de traductologie (je rappelle que c'est la matière qui m'a achevée) en plus de la version-thème de l'épreuve de... 5 heures. Ok. Déjà que 6h c'était short et que j'ai vaguement envisagé la greffe de trois bras bioniques, je vais galérer. A moi de m'entraîner, mais bon... 

J'ai donc lu cet été les oeuvres de littérature au programme, Edith Wharton The House of Mirth, Frances Burney Evelina (que je m'obstine à écrire Evelyna, ne me demandez pas pourquoi) et H.D Hilda Doolittle Trilogy. N'ai pas relu le Dickens et le Shakespeare mais ça ira vite (et pas d'impasse cette année comme j'avais fait l'année dernière avec Hemingway. Certes, peu de chances que ça retombe sur T2C ou MfM mais j'aime T2C donc limite, je peux le relire pour me détendre et T2C se lit rapidement, comme Trilogy)
Premières impressions lors des premières lectures : CA VA ETRE CHIANT. 
Je n'aime ni le plot ni l'écriture de Evelina  et THOM et, encore pire, aucun personnage ne me plaît. Mais genre, aucun.
J'avais trouvé T2C ennuyeux long et compliqué mais grâce à Sydney, le roman de Dickens avait d'un coup pris une saveur particulière, délicieuse, et j'aimais reprendre quelques passages, les relire, me délecter des interventions de Sydney. Un seul être vous plaît, et tout est transformé. 
Mais rien n'est arrivé lors de la lecture de Evelina et THOM. Les personnages ne sont pas si creux, pas si vains, pas si vides, mais il n'y a rien en eux qui me touche, m'affole, m'émeut. Je pressentais que Lily ne pouvait pas connaître de fin heureuse, au contraire d'Evelina, et la non-surprise de la fin des romans m'a confirmé l'ennui éprouvé à la lecture.  
J'ai tout de même réussi à les relire, et suis parvenue à plus apprécier THOM. En revanche, j'ai toujours envie de plonger dans le bouquin et d'aller botter le cul d'Evelina pour qu'elle s'écrase dans une part de tarte à la fraise-chantilly géante (non je ne sais pas pourquoi cette image, me demandez pas). 

En ce qui concerne Trilogy je n'ai pas encore relu le recueil car j'attends d'en savoir plus sur H.D, le contexte, et d'avoir assez d'éléments pour mieux saisir le sens de ses poèmes mais la première lecture m'a plu. La forme. Reste maintenant à décrypter le fond. M'enfin, la poésie, classique ou contemporaine, trouvera toujours grâce à mes yeux (sauf quand elle est trop mauvaise ou quand c'est Dickinson, hahaha, heum heum...)

Je suis assez confiante sur la phonétique et la linguistique, donc je ne m'étendrai pas dessus. Certes, je ne suis pas spécialiste mais ça va faire un petit moment maintenant que je prépare l'épreuve, j'ai acquis des connaissances (oubliées mais qu'il suffit de réactiver, je n'ai plus à faire la démarche - l'effort de comprendre et apprendre et ça, mine de rien, c'est énorme). Il faut juste que j'arrive à m'entrainer au niveau du temps pour éviter la cata de l'année dernière (en y repensant, si j'avais pu finir, peut-être aurais-je eu ce 0,25 point manquant pour passer... ROUARGHARGHLAGH. Ok, en fait, on va arrêter d'y penser). Je dois donc m'entraîner pour que les analyses des points grammaticaux deviennent des réflexes, de même que la phonétique, et être sûre de finir dans les temps. 

Arrive donc la civi, hahaha lolz. 

Je n'ai pas encore osé rouvrir mes bouquins de civi UK de peur de me prendre toutes les dates dans la gueule (j'imagine bien les chiffres qui me sautent dessus dès que j'ouvre le livre, genre, monstre de papier asiativore) MAIS je sais que j'avais teeeeeellement lu, écrit, relu, noté ces putains de dates, chronologies, mouvements de révolte, [insérer ici un élément important de civi UK ] que je me dis que forcément ça a bien dû rester quelque part, dans un repli de mon cerveau et qu'avec qq relectures ciblées et des exercices de plan, ça reviendra. 

CEPENDANT. 

Concernant la civi US, c'est pretty different. Certes, Franklin D. Roosevelt est hyper intéressant et y'aurait pu y avoir franchement pire comme sujet mais il n'empêche, c'est de la civi, mon point faible et je dois apprendre, comprendre, apprendre, lire, noter, bref, un travail normal quoi. Ce qui me demande beaucoup de temps. Je commence à comprendre (j'espère) le bonhomme, mais c'est short. 

ET ENFIN.
La trad. Hahaha. La TRAD. PUTAIN. Que je n'ai pas pu bosser cet été.
Que j'essaie d'améliorer en apprenant des expressions - mots par coeur comme un élève de sixième, en lisant la presse, en essayant de traduire mentalement des articles, en m'interrogeant sur des tournures, mais qui reste malgré tout ma hantise, l'épreuve que je redoutais le moins, à tort, mais qui m'a tuée.
Et l'analyse de traductologie, épreuve nouvelle pour moi.
Ca me demande du travail, je m'éparpille un peu, je m'affole souvent et clairement c'est ce que je dois bosser le plus tout en maintenant et en essayant d'élever le niveau dans les autres matières.
Avec 21H de taff cette année sur quatre jours, je te raconte pas les soirées funky que je vais avoir. 

Bon. 

Voilà donc mon recap-agreg pour l'instant. 

Histoire d'attaquer la rentrée dans la zenitude absolue (han la blague), je compte d'ici dimanche soir : 

Littérature : 
- relire T2C, MfM, Trilogie et [THOM ou Evelina] au choix. Ce qui fait 4 bouquins / 5. Ce dont je suis capable. Des fois, je m'aime.
- Boucler le glossaire-lexique de termes techniques de littérature français-anglais que je suis en train de me constituer (j'en suis à 50 pages, uniquement en français, faut maintenant que je traduise tout ce bordel en anglais. A quoi ça sert donc ? Vérifier que je possède toutes les notions techniques de base dans les deux langues, me réapproprier ce lexique pour l'utiliser de façon naturelle (LOLZ) dans une dissert en français ou en anglais, me rassurer) Ca, je sais pas si j'en suis capable mais je vais essayer. 

Civilisation :
- Relire quelques fiches sur la décolonisation. Ou alors, les intros et prologues des bouquins que j'ai, c'est pas mal pour se remettre dans l'ambiance.
- Finir de lire tous les fichiers téléchargés sur FDR (et y'en a un paquet)

Traductologie :
- Finir de lire de bouquin de linguistique sur les problèmes de traduction et les rapports de jurys concernant l'épreuve de traducto.
- Faire un thème ou une version. 

J'aurais bien voulu faire un peu de linguistique mais en 3 jours ça me paraît déjà chargé surtout que demain, je vais à Troyes chez le dentiste et pour échanger un lustre, donc j'ai déjà une demi-journée bouffée. 

Voilà. Hâte d'avoir mon edt pour prévoir mes révisions. 
Hâte aussi (et peur) d'être au 11 pour la première journée de formation.

On se revoit dimanche soir pour le bilan !


mercredi 28 août 2013

20. Nullité

OK.
Va quand même falloir m'expliquer pourquoi un jour, je calcule mes sous restants/dépenses qui arrivent, et j'arrive à un déficit à 4 chiffres (oui oui) et le jour d'après, je retombe à un déficit à 3 chiffres beaucoup plus raisonnable (genre 3 fois moins grave).
Euh ?

Je suis si nulle que ça ? Quand j'ai fait le calcul catastrophique, j'avais pourtant pas inclus les dépenses dentaires pharaoniques qui arrivent...

Bon.

Je referai le calcul demain ( *soupir* ) mais si c'est ça, si c'est le bon compte, je suis soulagée quand même. Je suis toujours dans le rouge mais un peu moins, genre rose un peu fuschia. Pas rouge communiste fluo.

Avec un peu de chance, en octobre je reprendrai une comptabilité normale.

*espoir*

mardi 27 août 2013

19. Parlotte

Je l'ai déjà dit, je parle, enfin, nous parlons beaucoup, avec le green-eyed man. Beaucoup plus qu'auparavant, plus que ce dont je me serais cru capable. Des choses évidentes, bêtes, profondes, réfléchies, instinctives, personnelles, il est comme ça, il parle, il dit ce qui lui passe par la tête, il jette ses pensées d'un coup, parce que c'est sa nature, c'est comme ça qu'il a toujours été, c'est ce pourquoi je l'admire aussi, moi qui ai toujours eu beaucoup de mal à communiquer.
Ma mère d'ailleurs me l'a dit, pourquoi tu ne m'as pas dit tout ça ("ça" = la stagnation, l'ennui, la frustration de ma relation précédente), pourquoi vous n'en parliez pas, tu as l'air bien maintenant,, il faut que tu parles dès que ça ne va pas, tu as toujours été comme ça. Il me le dit aussi et même si ce n'est pas flagrant, je fais des efforts.
Parfois, il pense que je fais la gueule, mais non, je réfléchis. Je lui répète souvent, si je faisais vraiment la gueule, je ne resterais pas dans la même pièce, je ne viendrais pas le trouver, je ne lui répondrais même pas. Non, c'est juste que c'est ma façon à moi de réagir lorsque je suis face à une situation qui me déplaît.
Il y a déjà eu pas mal de sujets de conversation difficiles. Mon passé et les relations que cela impliquait, ma relation étrange à l'argent (pourquoi dépenser environ 1200€ de cadeaux quand je me plains de ne pas avoir d'argent hein ?), mon appartement. J'ai pris sur moi, lui aussi, nous avons parlé, nous nous sommes compris, avons avancé. Un couple normal. Communiquer, trouver des solutions, s'apaiser.
Le dernier (pour l'instant) point sensible restant, ce sont mes lapins.

Nul ici n'ignore l'affection profonde que j'ai pour eux. Je n'ai pas les mêmes sentiments que j'avais pour Po qui, je pense, restera MON lapin, ce lapin si spécial par son gabarit, son comportement, les liens tissés avec lui. Mais j'aime mes lapins.
Or, le green-eyed man, s'il respecte les animaux, aime encore plus la propreté. On est à la limite du maniaque de la poussière et de la crasse. S'est donc rapidement posé le problème des poils partout et des crottes. Oui. Car 'bouille est sale. Un peu cracra. Je l'ai eu jeune, pas éduqué et j'ai fait des erreurs d'éducation, et 'bouille est sale. Des crottes un peu partout, des pipis de temps à autre. Problème. Betty quant à elle ne me pose pas de soucis, si ce n'est quelques crottouilles parfois et des fuites (elle est vieille, hein). Donc. Afin de limiter les dégâts, j'ai accepté rapidement l'idée de mettre mes lapins en enclos. Pas une cage, mais un enclos, petit par rapport à la liberté totale mais de taille quand même correcte. Ce qui, j'avoue, limite les dégâts. Mais qui me fend aussi un peu le coeur. Betty a toujours vécu auto-enfermée : en raisons de son handicap (ne marche pas sur le parquet et carrelage), on avait beau la mettre dans un espace immense, elle restait sur un tapis. Ca ne la change pas. Bouille en revanche a un peu plus de mal. Heureusement il a un petit étage sur lequel il saute pour se dépenser et j'achèterai des jouets. On passe de la liberté à la semi-liberté. Ils ont toujours droit à des caresses, des légumes frais, des friandises, des mots gneugneux-gnagnas-gnangnan. Je recule un peu avec eux pour mieux avancer dans ma vie.
Car oui, pouvoir limiter la "crasse" et vivre dans un environnement propre et net, ça me fait quand même énormément de bien. Je me dis parfois qu'en revanche, si Po avait toujours été là, le green-eyed man n'aurait jamais pu venir vivre ici. M'enfin.

J'attends avec impatience ma paye. Histoire de voir l'étendue des dégâts.
Bonne nouvelle : le dentiste super sympa du green-eyed man m'a dit que je n'avais pas besoin d'implant (OUF) et comme je suis la copine du neveu d'un très bon ami (l'oncle du green-eyed man est devenu méga pote avec le dentiste et d'ailleurs, on a bu l'apéro après), il me fait quasiment gratuitement mes soins dentaires. Avec les remboursements de la C-Q et la mutu-L, il restera à mes frais 270€ pour DEUX couronnes. Han. Quand je pense que ma dernière couronne m'a coûté 950€ (remboursement : 350€, perte de 600€)... Moi qui pensais devoir avancer 2300€ + 950€ (implant et couronne chez mon ancien dentiste), me voilà fort arrangée.

J'ai donc (je suis désespérante, DESESPERANTE) profité de cette bonne nouvelle pour acheter des trucs inutiles. Je me reprends en main en septembre, promis.

Sinon, l'agreg avance, lentement mais sûrement. Et je n'ai aucune envie de rentrer !


jeudi 22 août 2013

18. Rouge

Jamais été autant dans le rouge qu'aujourd'hui.
Faudrait que je ne fasse plus aucune dépense jusqu'à octobre. Vi, octobre.
Chaud patate.

Je pourrais pas gagner au loto ? Promis, je ferai des dons !

Ahlala...

Sinon, je commence à prendre (un peu) goût à la civi US. Bon signe.

mercredi 14 août 2013

17. Beauté & Réflexions

Samedi, je suis de mariage. Son cousin.
Ma mère a donc paniqué car je n'avais  « pas de robe et de sac et de chaussures ». Pour réduire les frais, j'ai décidé de reprendre une robe simple, elle m'a file un sac et j'ai acheté des chaussures, quand même.
J'ai aussi coupé mes cheveux (j'ai déjà envie d'y retourner, la coupe ne me satisfait guère) qui avaient des longueurs bien trop aléatoires et des fourches par milliers (en dépit d'une coupe individuelle avec ciseaux spécialisés tous les mois)..
La seul chose qui manquait, c'était le maquillage.
Haha.

Donc déjà, repérer du matos de tartine de gueule pas testé sur les animaux c'était compliqué, mais quand en plus il fallait trouver les teintes appropriées, je vous raconte pas. Internet étant mon ami, on a réussi. Puis, vint l'épreuve fatidique de l'essayage. Ca fait longtemps que je ne me suis plus maquillée, et me retrouver d'un coup devant ma glace avec crème, huile, coton, pinceaux, fard, fond de teint, etc, ça m'a fait un choc.

Bon.
Essai numéro un.
Décrassage de visage, et on y va.
Stop.
Désastre.
Le fond de teint adhère bien à la peau au niveau des joues mais c'est la cata vers le nez. On voit des peaux mortes, des reliefs irréguliers, c'est affreux. J'essaie avec un peu de poudre, ça empire. Bien.
Je nettoie tout ça. A l'évidence, le fond de teint, c'est que pour les nans avec une peau sur le nez impeccable. Ce qui n'est pas mon cas.

Retour sur gogole et les tutos utoube.
Me voilà donc à prendre de bains de vapeur de visage au thé vert, à tester des gommages naturels tomates-sucre ou miel-café (si si)  et à faire des patchs agar-agar-lait pas convaincants. Enfin, je passe ma semaine à Mrsll à essaie de me décrasser la gueule et à avoir une peau moins grasse, moche, irrégulière, qui brille et suinte. Evidemment, pas de miracle, rien n'a changé mais bon, sait-on jamais.

Crash test numéro deux hier, en rentrant à Crbv.
En plus, j'étais hyper motivée vu que le soir, je retrouvais J. dont j'étais séparée depuis, ohlala, 1 semaine.

Nettoyage, brossage de narine (si si bis*), hydratation, attente, gommage des jambes en attendant puis épilation, (ouais j't'ai fait la totale hier) et, quand la crème de gueule est absorbée, fond de teint.
Cette-fois j'y suis allée mollo, avec un pinceau, doucement. Ça fait moins de dégâts, et l nez est quand même beaucoup plus acceptable qu'auparavant. Quelques irrégularités restent, des peaux mortes, des contours de pores dilatés et/ou points noirs pas encore vidés (ouais je parle de beauté de façon hyper classe) mais c'est mieux. Je tente un badigeonnage de crème cheloue + rajout fond de teint, ça passe presque nickel. Me iz happy.

Etape numéro deux. Les yeux.
Je re-regarde le tuto d'une meuf asiat' et me lance. Couleur une, deux, trois, machins crayons, je me rate evidemment, je reprends, je m'en fous sur la LENTILLE, je pleure, ça coule, mais au final, OUF PUT*** CA Y EST. C'est pas trop laid, ni trop marqué ni trop léger, tons de vieux rose.

Etape numéro trois, la bouche.
Je me contente d'un baume protecteur pour avoir des lèves douces puis, tout à la fin, un rajout de couleur rose foncé. Chouette, fini.

Je me regarde enfin dans la glace, mais genre, vraiment, pas un seul œil ou 3 cm² de peau en ultra gros plan.

Hum.

J'ai du mal.

J'ai du mal à md reconnaître, moi qui ai vécu trois ans cheveux longs, naturelle (quasiment) sans maquillage, avec lunettes Je me vois cheveux presque courts, maquillée, pomponnée, lentillée, coiffée. J'aime et je n'aime pas. C'est artificiel, mais presque naturel (ça reste léger comme maquillage) et c'est ça, qui me dérange. On pourrait presque croire que c'est naturel. Alors que pas du tout. J'y ai passé environ 3h au total. Le résultat est certes très sympa mais je comprends un peu mieux les filles qui n'arrivent plus à décrocher. Ce genre de maquillage fait doux, ça fait naturel, on n'a pas l'impression d'être tartinée, faussée, vulgarisée, alors forcément, on a envie de « rester comme ça ».Je me trouve bien, soyons honnête. Effrayant, de se dire ça, alors qu'en fait, ce n'est pas vraiment nous.

Je prends une tenue appropriée, J. revient et en me voyant ainsi, tente de trouver le plus de synonymes de  « jolie »  pendant 1 heure. Plaisir et gêne.

Le soir, je me démaquille.
Je suis soulagée : autrefois, quand je me démaquillais, il existait vraiment un gros décalage entre la gueule maquillée - gueule propre. Pas là. De plus, je n'ai pas mis de mascara donc même au niveau des yeux, ça va. Mais quand même. Y'a une différence.

Ce soir, nous allons chez sa mère. Et j'ai eu l'envie de me maquiller, pour qu'elle aussi me trouve  « jolie » et donc, bien pour son fils.
Ma propre mère me disait qu'elle était heureuse parce que je recommençais à prendre soin de moi, parce qu'elle avait bien vu que pendant 3 ans, je me laissais aller.

Je ne sais plus.

Est-ce que je me laissais aller, ou bien est-ce que j'avais appris à m'accepter telle qu'elle ?
J'ai intégré mon végétarisme un peu dans ma façon de consommer (sauf le cuir mais j'en ai déjà parlé) et ne cautionne donc plus les produits testés. Mais j'ai, effectivement, toujours bien aimé m'habiller, me déguiser,  porter des chapeaux. Sans suivre la mode, j'aimais  « prendre soin de moi ». Ca a disparu pendant 3 ans. Parce que ?

Je change, j'évolue, je reprends des habitudes, j'en perds.

Nous ne sommes pas immuables, nous changeons, au gré des personnes que nous rencontrons, retrouvons. C'est bien. Je peux encore changer et ça me donne de l'espoir.

Au final, peu importe que je me maquille ou pas.
Je veux rester moi-même, respecter mes convictions (animaux,environnement, etc.) et me respecter.
Je peux concilier maquillage léger de temps en temps et visage naturel, tenues jolies et tenues de travail neutres, littérature élitiste et mangas légers. Tous ces aspects différents font partie de ma personne. Je n'ai pas à m'enferme dans un style unique, dans une façade lisse, dans une voie à sens unique. Je peux m'arrêter, me tourner, rebrousser chemin, revenir, avancer, lentement, vite. Je viens à peine de le comprendre.

Mais ça me fait du bien, énormément de bien.

samedi 10 août 2013

16. Crabouille & Bettyclean


A force d'aller fouiner dans les pots de fleurs de mamie, forcément, les pattounes blanches deviennent crabeuk, hein monsieur.  « Non mais c'est comme la pub Petit Bateau, les pattounes blanches, ça sert à rien si j'peux rien faire dedans ! - Tu déformes trop, 'bouille. - Mais euh... »


Aucun risque en revanche que Betty aille fouiner ailleurs que sur ses tapis et serviettes ! 
« Moi j'ai le poil qui brille, ça compense ! »

15. Différence

« Donc ça te plaît, les meubles, le tout ?
- Vi. En même temps, si je t'ai envoyé les liens, c'est parce que ça me plaît.
- Bon ok. Alors demain, je les commande, je les mettrai à ton nom parce que ce sera toi qui fera la réception, j'pense.
- JUSTWAITAMINUTE. Comment ça, demain tu commandes ? Tu as vu le prix des trucs ?! C'est juste pour avoir une idée, on va pas prendre ça, c'est juste TROP cher ! Et puis je veux participer moi aussi, c'est pas à toi de payer toute notre déco.
- Non mais ça me fait plaisir. Vraiment. Et puis ça va, ça ne fait pas trop cher, ma mère a 10% et je prends le paiement trois fois sans frais.
- Même en trois fois.... CA FAIT QUAND MÊME UN TOTAL A QUATRE CHIFFRES.
- Non mais c'est bon, t'en fais pas. J'insiste, je veux, je peux, ça va.
- ... »

J'ai vraiment l'impression qu'on vit dans deux mondes différents. Je ne vous parlerai pas de ce qu'il a commandé pour son petit plaisir. Un truc à quatre chiffres aussi. Qui fait trois fois le prix des meubles au total.

Il faut que je m'habitue. J'ai l'impression d'abuser de son argent, alors qu'on « s'installe » à deux (je vais quand même acheter une housse de canapé (on ne se moque pas, ça coûte cher ces trucs en fait, presque 3 paires de Doc) et tous les autres petits accessoires (micro cadres pour faire des monochromes et réaliser un space invader, des branches que je perlerai, des trucs et machins chouettes... (y'a beaucoup de parenthèses dans cette parenthèse)). C'est une sensation très étrange. Comme si je m'installais vraiment.
Je n'ai jamais (depuis mon premier appart') beaucoup investi dans la déco parce que je considérais que c'était transitoire. Plus maintenant.
Il faut que je m'habitue.

Et c'est un changement heureux.

jeudi 8 août 2013

14. Bonheur

Sur la table, le colis envoyé il y a quelques temps déjà d'une amie.
A mes pieds, mon diable blanc qui roupille tandis que la noiraude mange le foin qui s'étale partout.
Dans mon compte en banque, plus rien (régulation edg-gdf d'e..., rendu de la part de caution à M., et autres).
Sous mes yeux, des images et des textes jolis.
Loin, en novembre, la promesse d'un de ces miracles dont il a le secret.

J'apprécie la salade de fruits fraîche que m'a préparée ma grand-mère.
Je savoure la température qui doucement retombe lorsque la nuit arrive.
Je raffole du sirop à la violette qui coule, glacé, dans ma gorge.
J'affectionne les mots que je reçois, drôles, tendres, sarcastiques, fins, moqueurs, doux, sur mon téléphone.
J'exulte car un de mes plus anciens amis, après 27 ans de célibat (oui) a trouvé quelqu'un.
Je me sens bien.

Des choses banales. Des pensées tendres. Des instants doux.

Une parenthèse de bonheur simple.




jeudi 1 août 2013

13. Rapidité

Comme je le disais, je fais un grand ménage et j'en profite pour faire un gigantesque tri. J'ai jeté environ une vingtaine de poubelles (si si) et j'ai gagné beaucoup (c'est relatif) de place. Je continue sur la lancée, ça me fait du bien de jeter. Je me débarrasse ainsi de mon ancienne vie dont j'ai désormais plutôt honte. Mais j'espère que cela me servira de leçon...

Ne reste plus que le dressing à nettoyer - ranger mais je fais une pause. Le salon + la chambre m'ont tué le dos hier et avant-hier donc aujourd'hui, je me suis bichonnée et j'ai fini ma paperasse (confirmation du changement de bail, souscription d'une assurance, déblocage d'une option concernant ma banque, blablabla). Je suis juste sortie pour aller donner mes vieux médicaments à la pharmacie (là aussi, j'en ai jeté, un gros paquet de médocs périmés ! Pourquoi je garde des sirop pour la toux qui datent de 2009 ??) et je me suis pris LE soleil de midi qui crame, mais bon .

Hier, on a rapidement jeté un coup d'oeil au dressing et je me suis dit que ce serait bien que je me débarrasse d'un gros appareil de fitness que je n'ai que rarement utilisé. Il avait des doutes quant à la façon de s'en débarrasser et je l'ai rassuré : Je vais le donner, ça va partir. -T'es sûre ? Y'a vraiment des gens qui viendraient récupérer ça ? -Oh oui, quand tu donnes, ça part. L'objet en question était une vieille plateforme vibrante. Elle marche mais honnêtement, je n'ai jamais vu de résultats et puis ça fait bien trop de bruit. Donc.

Ce matin, je prends en photo la chose, poste l'annonce. Elle est publiée à 12h26, et à 12h38 une nana appelle et me confirme qu'elle passera avant 15h. Wah. Même moi je ne pensais pas que ça partirait si vite.

En tout cas, ça y est, je vois le bout.

J'ai eu la confirmation que je serai en formation pour l'agreg interne (pas pratique du tout leur machin pour vérifier le statut des formations...) donc je me remets au boulot dès aujourd'hui. Youpi.