dimanche 29 septembre 2013

27. Mots

J'aime la poésie. Au sens large du terme. J'aime la poésie, parce qu'elle rend les mots vivants, percutants, émouvants. J'aime la poésie, libre, surréaliste, académique, romantique, moderne. J'aime toutes ses déclinaisons, et le slam est une forme poétique que je trouve également très puissante.
Alors ce soir, quand j'ai découvert Button Poetry, je n'ai pas hésité. J'ai arrêté de travailler, et j'ai regardé, j'ai écouté, j'ai souvent failli pleurer.
J'aime la poésie.

Mes préférées (jusqu'à présent, pas fini de toute regarder) :




[E] Thème

Y'a deux semaines, je me suis inscrite pour rendre un thème à la prof de thème. Elle se base sur les rapports, donc le thème à traduire est un "vrai" texte, tombé au concours en 2011. Le rapport est là et pour ceux qui ont la flemme de chercher le texte dans le pdf voici le texte à traduire :

La gloriette se dresse au milieu du jardin, bâtie en bois ouvragé comme un moucharabieh. Un 
entrelacs de lierre et de chèvrefeuille forme une coupole où le vert se décline sur divers tons, du foncé 
presque noir au tendre de l'amande, de la pistache, et selon l'heure et la saison, ce vert vire au 
bronze, au bleuâtre, au doré, à l'absinthe.
En cette fin d'après-midi d'été, son ombre embaume de senteurs, frissonne et bruit de vent 
léger, de bourdonnements d'abeilles. Elle a la rondeur, la plénitude d'un sein. Dans ce globe de 
tiédeur, de verdoiement, d'odeurs miellées, Charlam sirote un verre de thé froid. Du thé bien noir, 
agrémenté de quelques gouttes de citron qui lui donnent des lueurs grenat. Il fait fondre du sucre, 
morceau après morceau, dans une petite cuiller qu'il pose au ras du breuvage. Quand le carré de 
sucre blanc est transformé en un ovale bombé et ocre, il porte la cuiller à ses lèvres et en aspire 
lentement le contenu. "En combien de grains peut bien se décomposer ce morceau de sucre? se 
demande-t-il en savourant sa becquée. Y'en a-t-il autant que j'ai vécu de jours? Moins, plus?"
Il ferme les paupières et somnole un moment. Sa mémoire fond à l'instar du sucre humecté de 
thé, et pareillement se désagrège en menus grains – des lambeaux d'images, de sensations, de 
souvenirs. Tous ces résidus sont anciens, le présent le visite peu en rêve, en revanche il l'occupe à 
plein temps lorsqu'il est en éveil. Car il n'a rien perdu de sa superbe, au contraire. Plus il vieillit, plus il 
s'épanouit. 
Sylvie Germain, L'Inaperçu, 2008
Ed. Albin Michel

Voilà. Les segments soulignés sont à analyser.
J'ai passé dix jours dessus, à me morfondre et pleurer. Si un tel texte sort au concours, je me tue. Impossible d'envisager comment j'aurais traduit ça sans dictionnaire, sans prendre de pause, sans y revenir 3 jours plus tard. Après avoir envoyé mon travail, j'ai pas résisté, j'ai lu la "correction", et évidemment ma version n'a rien à voir. Je vous dirai (peut-être) ma note mercredi.
C'est bien parce que je prends vraiment conscience de la difficulté de l'épreuve et comprends mieux les énormes gifles prises dans la gueule, lors de l'épreuve de thème-version.
Mais ça fait peur. A l'interne en plus, juste deux épreuves, trad et dissert', donc ultra casse gueule. Pas d'épreuve de linguistique ou de commentaire "bateau" pour grapiller des points. Plus je bosse parfois, plus j'ai envie de pleurer. Mais bon.

Je fais une pause trad', et m'en vais faire de linguistique. Ou de la phono.

Il faudrait que je me force à regarder le film de THOM et les adaptations BBC de Shakespeare pour MFM. Dur aussi.

lundi 16 septembre 2013

[D]. Investissement

Encore 50 € qui partent en bouquins d'étude...
Depuis que j'ai commencé à bosser, je ne compte plus les livres achetés pour ce concours. Ah, si seulement ça servait réellement...
Allez, motivons-nous !

Ce soir, tentative de plan de commentaire sur The House of Mirth.
p 5-7, from the beginning to "Let us go into the shade"

Le sujet de dissertation, lui, ne m'inspire pas du tout et... il est bien trop large !
"Veils, glazes, curtains, awnings and screens in THM"

Si j'ai le temps, lecture rapide de linguistique, car mon programme de mercredi :
Edith Wharton / Faits de langue / Oral (lecteur) = ??? / Thème  / Décolonisation.


dimanche 15 septembre 2013

26. "Plus"

Travaillons plus, oui. Pour gagner plus ... et être prélevé plus.

J'ai changé d'échelon : + 60 sur le brut.
Mais les cotisations et prélèvements obligatoires ont aussi augmenté : +50
Normal, puisque tout est proportionnel au salaire brut...

Au final, je "gagne" 10 euros de plus. Joie.

...

Sinon, hier soir, j'avais pas envie de travailler. Alors j'ai regardé un film en streaming. Hachi, avec R.Gere. J'ai bien pleuré. 

Il fait moche, froid, humide. Vivement que la nouvelle semaine débute.
J'aimerais être mercredi, 9h, en train de guetter l'arrivée de la prof sur Wharton...


samedi 14 septembre 2013

25. Régression

Je déteste cette compagnie. Je déteste les m@cs.
J'en utilise un en ce moment. Le green-eyed man me l'a donné, mon pécé portable ayant son clavier mort. Je m'y suis habituée, je commençais même à trouver ça vraiment bien.

Et puis voilà qu'aujourd'hui, sans savoir pourquoi, j'ai eu envie de me pomponner. Alors, par amusement, j'ai voulu me prendre en photo. Genre, je regarde un peu ma tronche, je sais que maquillée ET avec la lumière pourrie des webcams, ça rend pas trop mal.

Sur un pécé, tu allumes ton programme, tu as ta petite fenêtre "webcam", tu cliques, photo, voilà.

Sur le m@c, tu ouvres le programme, tu as la petite fenêtre qui s'ouvre avec ta mimine et... l'historique des photos consultées / prises avec, juste en dessous. Super cool. Voilà donc que s'affichent, sans que je n''ai rien demandé, des photos du green-eyed man. A l'école, avec sa famille, tout seul, avec... ah. Avec celle pour qui il m'a quittée il y a cinq ans.

Et là,
franchement,
très honnêtement,
même si toutes les fibres de votre corps vous hurlent NE REGARDE PAS CES PHOTOS,
le doigt, automatiquement, les fait défiler,
les yeux se posent dessus,
les survolent,
les observent,
passent,
reviennent,
se ferment,

et l'esprit, la raison, tout ce qui vous reste de rationnel tente de survivre,
c'est du passé, ça date d'il y a cinq ans, tu le sais, c'est fini, tu le sais très bien, arrête, arrête, arrête,
mais la bêtise, la peur, l'angoisse, les doutes, le sentiment d'infériorité,
tout revient d'un coup, en masse, sans prévenir,
et assomme.

Elle est jolie, avec ses dents blanches et ses yeux bleus,
ses cheveux châtains, aux reflets clairs, ondulés,
elle est toute fine, on aperçoit sa clavicule gauche sur cette photo,
elle est jolie et, haha, elle dessine, c'est une artiste, elle croque des oiseaux, des animaux, de beaux croquis au crayon et au fusain,
elle est jolie, elle sourit, lui aussi,
c'est vrai,
tout comme moi, lui aussi a été heureux, avec d'autres personnes,
je le sais,
je le sais bien,
mais y être confrontée,
le voir,
vraiment,
c'est pas pareil. C'est douloureux. Egoïstement douloureux.

Je me déteste, quand je réagis comme ça, aussi stupidement, idiotement,
avec cette pensée tellement imbécile, superficielle, absurde, elle est tellement plus belle que moi,
putain putain putain,
alors que j'essaie, depuis si longtemps, de m'accepter, de ne pas me cacher derrière des tonnes de maquillage, de ne pas avoir honte de mes trois boutons et mon nez éclaté et ma petite taille et mes yeux qui se plissent et mes joues qui se froissent et se rident quand je souris, car j'ai un sourire hideux,
alors que je pensais avoir réussi à évoluer un peu,
voilà la seule pensée qui me vient à l'esprit,
elle est plus jolie - je suis hideuse
putain
je n'ai pas progressé,
absolument pas évolué,
et dire que je pensais le contraire,
dire que je pensais avoir guéri, un peu,
oui j'ai plus confiance en moi, je m'estime, je m'assume,
tu parles,
du blabla en joli papier d'soie.

Déchiré.

Retour en arrière.

Il pleut. Parfait.
Je vais sortir.

Aujourd'hui, je ne travaillerai pas.

Je me connais au moins assez bien pour savoir que là,
c'est mort, c'est foutu,
ça va me hanter,
me déconcentrer,
me moisir.

Je n'ai pas changé.

lundi 9 septembre 2013

24. Epuisement

Le lundi, je commence à 10h. Oui, mais comme c'est ma première semaine, et que, soyons honnête, je n'ai pas tout préparé et qu'en plus, il faut que j'installe mon matériel à chaque fois (je rappelle, SEPT PUTAIN DE SALLES), je suis partie de chez moi à 7h40. Histoire de bien commencer, une sale odeur de vieille personne pas lavée depuis des jours PLUS un combo de la mort eau de cologne cheap vidée sur la tête pendant 30 minutes (heureusement que les personnes concernées ne sont pas montées avec moi, sinon, j'aurais subi 1h de bus (oui oui une heure, c'est l'heure de pointe, hein, 7h45-8h sur la route...) avec et j'aurais pas pu) dans le bus, blindé. Je manque de vomir et me sens sérieusement mal.
J'arrive au bahut à 9h pile, me reste une heure pour photocopier mes cours (nos élèves n'ont pas de manuels, grosse blague. Pour faire vite : il faut enlever les couvertures, coller des étiquettes, scanner ces étiquettes et associer chaque livre à chaque élève. Pour les 390 (à peu près) élèves et leurs 5-->7 manuels. Facile, surtout quand on a une cépéheu qui ne sert à rien et que tout le monde se renvoie la truc genre, c'est pas la vie scolaire c'est pas l'administration c'est pas les documentalistes qui doivent faire ça, bref, on n'est pas rendus...) installer mon pécé mes enceintes mes livres à moi choper un adaptateur pour les prises sécurisées, blablabla, enfin bref, une heure c'est bien, deux heures, j'aurais pas cracher dessus.
10h, cours presque nickel avec "ma"quatrieme. Puis une heure de "trou", et la pause midi, puis reprise 13h30 avec des cinquiemes relous, une heure de "trou" (oui encore), et deux heures, quatrieme et cinquieme.
Forcément, les gremlins de 16h40 à 17h40 (oui, 40) sont relous et fatigués ET MOI AUSSI.

Je rentre chez moi, il est 19h15. Sérieux. Je suis lessivée, j'ai fait un lundi...
Demain, 9h - 16h30 sans trou cette fois.
Mercredi formation à perpètte les olivettes, 9h - 17h (mais bien 4h de trajet).
Jeudi 8h (heure syndicale) - 15h30 et vendredi 9h - 16h30.
Va falloir que je récupère très vite mon vélo parce que là, bosser l'agreg en rentrant à 19H15 c'est impossible. Le temps de me poser, ranger, nettoyer mon bentô, ranger la maison, m'occuper des pinous, c'est 20h. Je me douche, je fais la vaisselle, e check mes mails, je prépare mes affaires, je fais la cuisine pour mon repas de demain, 21h. Euh. OK.

Alors d'accord, l lundi c'est relou, j'ai pas mon vélo donc je rentre tard, le green-eyed man n'est pas là (et on a un peu parlé via le net, le con s'est couché à 2h du matin du coup à HK), mais je peux pas, quoi. J'ai vaguement ouvert un bouquin mais je suis vraiment crevée, incapable de me concentrer sur autre chose de plus intellectuel que .. que... que les paroles de Happy birthday to you...
J'espère m'habituer vite parce que là je vais aller me coucher et m'endormir direct...

Rzzzzz....



samedi 7 septembre 2013

23. Crétinité

Abattez-moi. Non parce que, ayant reçu la première partie du remboursement de mes frais dentaires, au lieu de le remettre de côté, évidemment, moi, JE LE DEPENSE.

NON
MAIS
QUELLE
IDIOTE.


Tout ça parce que ce sont des fringues pas chères du tout... J'ai donc fait une énorme razzia, et ... bah, forcément, je m'attends un peu à ce que la qualité, ce soit d'la merde.
On verra. Ah. Et comme ça vient des US, les frais de livraison m'ont coûté la peau du uc.
Evidemment.

Tsss.

J'ai aussi acheté une paire de ballerines.

Putain.
Sérieux.
Abattez-moi.

Si seulement je pouvais perdre ma CB. Mais non. J'achète par le net et je connais mon numéro de CB par coeur, grrrrrr.

Alors les dates de civi c'est dur, mais le numéro de Cb y'a pas de problème, hein. Je me haiiiis....

...

Mais j'ai quand même hâte de recevoir ma commande... *sigh*

mercredi 4 septembre 2013

22. Solitude

Le green-eyed man est parti ce matin pour Hong Kong. Deux semaines. Je vais donc profiter de mon appartement réellement seule pour la première fois depuis que nous l'avons ré-aménagé... et ne dois pas me relâcher.
Aujourd'hui, j'ai profité de ma dernière journée de pause pour... faire une grosse pause. J'ai trié mes papiers, vaguement préparé mes premières séquences de l'année, j'ai glandé.
Demain, première vraie journée de travail, 5h de cours, 3h de trajet. Vendredi, 6h de cours. Sans oublier l'obligation de bosser le soir, pour ce satané concours. J'essaie. On verra. Le tout, c'est que j'arrive à prendre un rythme, et ne pas le lâcher.

Je récupère mon vélo la semaine prochaine, j'aurai déjà les 3h de trajet en moins, ce sera plus facile.

Voilà mon salon, sinon. Vous êtes les bienvenues !


mardi 3 septembre 2013

[C] Prévisions

OK j'avais dit que je viendrais faire le planning ici dès hier soir mais la journée fut longue et plein de désillusions. J'ai donc décidé d'aller boire un coup avec mes collègues, tout aussi dépitées que moi et ne suis rentrée que vers 21h. Puis le temps de dessaouler-debriefer avec monsieur, et je suis partie me coucher. La nuit m'a fait du bien, je me suis levée ce matin en ayant les idées plus claires, moins énervée.

Concernant mon emploi du temps, je suis donc comme prévu à 21h, 2*5eme, 3*4eme, 2*3eme. J'avais demandé mon mercredi matin pour la formation et je l'ai.
J'avais demandé à ne pas être PP, je suis PP de 4eme,
j'avais demandé à commencer tôt à 8h, je ne commence jamais à 8h,
j'avais demandé à ne pas finir tard, je finis à 17h30, 16h30 et ô miracle, 15h30 le jeudi,
j'avais demandé à avoir ma salle (c'est ma troisième rentrée dans le bahut), j'en ai SEPT.

Parler avec le green-eyed man m'a fait du bien, puisque loin de me conforter dans mes plaintes il m'aide à voir le bon côté des choses.
J'ai pris le rythme depuis 10 jours de me lever à 6h30, je vais continuer, et arriver comme prévu au collège à 7h45. J'aurais ainsi le temps tous les jours de 8 à 9 de préparer mes cours, corriger, mettre à jour mes cahiers, prendre rdv avec les parents, etc, toute la paperasse du collège et des responsabilités de PP. Ca n'empiètera pas sur mon temps. J'ai deux trous le lundi, j'en profiterai pour faire mes corrections, car comme l'année dernière il est hors de question que je ramène du travail collège à la maison.
Je ne traînerai plus au collège, et serai donc rentrée à la maison à 18h30 maximum. A moi de me préserver la journée pour ne pas être épuisée et pouvoir enchainer (après une pause quand même) sur l'agreg.

Cette année va être compliquée mais je le savais. Tant pis, je vais en chier pour 10 mois. Ca passe vite et je peux compter sur le green-eyed man pour m'aider (même si là, il part à HK pour deux semaines pour le travail).

Avoir relativiser ne m'empêche pas de l'avoir quand même mauvaise, surtout pour les salles et j'irai aujourd'hui en toucher deux mots au responsable.

Du coup, mon planning cette semaine se limitera à la relecture de T2C et THOM et faire un thème ou une version puis commencer le domaine nominal.

En réalité, j'aurais voulu plus détailler cette rentrée, mais je ne men sens pas le courage, beaucoup trop d'éléments interviennent qui expliquent les edt moisis et je ne veux pas ressasser tout ça encore ce matin.