mardi 29 octobre 2013

30. Invasion

Quelque part dans le salon, un Invader nous surveille... 


29. Economies

(warning : long billet où il est question de flouze, de thune, d'oseille...) 

- Guetter anxieusement l'arrivée du salaire.
- Être payée.
- Calculer minutieusement le montant nécessaire pour toutes les sorties d'argent obligatoires : factures gaz+électricité, impôts, loyer, téléphone+internet, dons divers, assurances, frais banque, virement sur le PEL.
- Déduire cette somme du salaire versé.
- Déduire 250.
- Verser tout le reste sur le compte d'épargne.

Félicitations !  Vous avez épargné ... € !

Il vous reste donc 250 € pour survivre jusqu'à la prochaine paye.
Soit environ 60€ / semaine.

Si vous êtes raisonnable c'est amplement suffisant.

...

Voilà, c'est cette méthode que je mets en application dès aujourd'hui, histoire d'essayer de mettre de côté, un peu. Quand je regarde mes comptes des 2 derniers mois, je vois une somme colossale (enfin, c'est relatif) perdue dans des conneries inutiles. Il était donc temps que je me reprenne en main.

Quant à Noël, je ne ferai pas de cadeau. Enfin, très restreints.
Pôpa, môman, frangin, cousine+mari, neveu, mamie 1, mamie 2, monsieur.
Budget max dans l'ordre : 40, 40, 30, 30, 20, 30, 30, 50 = 270 maximum.
... Ok, 300, histoire d'avoir une marge.

C'est moins que les deux cadeaux réunis pour M., l'année dernière (pochette en cuir + dîner restaurant cuisine française médiévale).

J'attendrai fin novembre (sauf si je tombe sur une super occasion) car NORMALEMENT je toucherai mes heures supp' en novembre + le rappel de septembre et octobre (il va être bien, le mois de nov.. ah non, je dois é-co-no-mi-ser, faudra pas que je cède à la tentation de tout claquer mais que je foute tout sur l'épargne)

J'éprouve une satisfaction étrange à contempler mes comptes épargne (oui j'en ai plusieurs : PEL ouvert dans banque 2 par mes grands parents que j'alimente à raison de 100€/mois, Livret A dans banque 1 ouvert depuis X années qui me sert de réserve d'urgence quand je dois avancer des frais imprévus (dents (hahaha), anciennement : déménagement, ameublement ..., bouquins de l'agreg (j'enairasleculrasleculraslecul)) et enfin LDD dans banque 1 aussi, qui me sert de compte sur lequel je verse les mensualités pour la taxe d'habitation, n'ayant pas réussi à la faire prélever mensuellement, et autres petites sommes épargnées ça et là)

C'est le livret A qui me sert le plus évidemment et s'il est relativement maigre en ce moment (haaaa les conneries que j'achète... me maudis...) j'ai fermement l'intention de le remplumer, et vite (enfin, vite, comme je peux hein, je peux pas me faire payer des notes de frais de 600€, moi)

Pourquoi ce retour d'obsession pécuniaire ?

J'ai, depuis que je travaille (5 ans, donc, environ) toujours entendu ma mère se plaindre du manque d'argent.
Evidemment, nous n'avons jamais été dans une misère totale et bien des fois, j'ai essayé de lui faire comprendre que non, nous n'étions pas pauvres, ce n'est pas parce qu'on ne partait pas au ski qu'on était sans-le-sou, mais dans son esprit, oui, nous étions une famille aux revenus moyens qui tendent vers le bas.
Mes parents ont connu une période "faste", où la librairie de mon père suffisait à gagner assez d'argent pour que ma mère s'arrête de travailler SEPT ANS pour nous élever, mon frère et moi. Nous partions alors en vacances chaque été, avec mes parents et mes grands-parents, et ma grand-mère maternelle pouvait se payer des séjours de 2 semaines dans un hôtel à Brides les bains, et laisser 250€ de pourboire à la femme de chambre en partant. Incredibeul. Donc, dure réalité pour ma mère de nos jours.

Aujourd'hui, mon père a fermé la libraire, et gagne environ 800€ par mois et il est bien chanceux car, senior sans diplôme, c'était chaud, très honnêtement je pensais qu'il ne trouverait rien et je suis ultra méga reconnaissante à qui de droit.
Ma mère continue de bosser et s'inquiète déjà pour sa retraite : si elle touche 1.000€ ça sera déjà beau. La retraite de mon père, n'en parlons pas, il a été commerçant, donc rien, que dalle, walou.
Mon frère bosse aussi mais le mois dernier, ce crétin a frôlé un interdit bancaire (1.200€ de découvert. MILLE DEUX CENT EUROS PUTAIN) (sombre histoire de crédit d'achat de scooter + réparations du-dit scooter à cause de mecs bourrés à Marseille qui ont pété tous les deux-roues et PUTAIN DE FLEMME DE LIL'BRO qui n'a pas fait les démarches pour se faire rembourser par l'assurance, et (comme sa soeur) achat de conneries). Tout ça en ne payant pas de loyer, hein, vu qu'il "loue" l'ancien appart' de ma grand-mère. A la base il devait payer 500 de loyer mais ce loyer a été suspendu quand il a acheté son scooter et depuis juillet il n'a pas de dépenses habitation.
Bref, aujourd'hui, l'argent est devenu source de préoccupation importante dans ma famille et forcément ça a déteint sur moi.

Si je n'ai pas de difficulté financière particulière (comme Lil'bro, à tout zazard), j'atteins un âge (moquez-vous  où oui, j'aimerais bien me projeter dans l'avenir. Han, la claque, on dirait que j'ai pris 15 ans d'un coup.

Récemment, je suis allée chez une collègue qui s'est séparée de son copain. Ultra contente, elle avait trouvé un studio pour 500€ à Paris de 23-25 mètres carré. Et en entrant, le choc.

Le truc un peu étudiant de base, micro cuisine, petit lit, à peine la place d'un canap' monoplace. Je ne critique absolument pas. C'est juste que je me suis dit, merde, elle a trente ans, elle a un taff, on gagne pareil, et elle se retrouve dans un truc "étudiant".
C'est là que j'ai réalisé que non, vivre indéfiniment à Paris ou alentours, c'était impossible.

J'ai beaucoup réfléchi.
D'accord, je triche, "on" a parlé et ensuite, j'ai réfléchi.

Je m'étais toujours dit qu'une fois agrégée (HAHAHAHAHAHAHAHAHA) je commencerais à réfléchir à l'achat d'un appartement. Evidemment impossible ici.
Même en banlieue.

Sauf que.

Les choses ont changé, et on parle, parfois, de ce qu'on voudrait pour plus tard.

Et même si nous devions nous séparer, je sais que la réflexion menée resterait valable : je veux, un jour, un vrai "chez moi", avec un appartement/maison assez grand(e) pour mes livres, mes lapins, et mon bordel de gribouilleuse. Je ne veux pas rester dans un appart' que je loue qui n'est pas "à moi". J'ai besoin d'espace et surtout, d'un espace à moi.

Ce jour viendra. Quand, je sais pas. Avant, il faut que
-  j'ai/j'abandonne l'agreg (dans 2 ans je ne pourrai plus la passer, car il faudra impérativement un M2, que je n'ai pas, lolz). On m'a déjà suggéré de passer un M1/M2 en correspondance/alternance à la fac et j'ai eu envie de pleurer. Clairement, rédiger un mémoire, non, je n'en suis pas capable (bien pour ça que je n'ai pas eu mon M1)
- je me décide à vraiment passer le permis.

Une fois en possession du papier rose (dans dix ans, donc) je pourrai envisager une mutation dans une région pas désertique mais où les loyers sont plus humains/décents. Ca existe.
Pour rigoler, j'ai consulté les annonces immobilières de Troyes. HAHALOLZ. Hum...

Et donc, une fois mutée (dans vingt ans, donc...) je pourrai envisager l'achat d'un chez moi. J'aurai alors besoin d'un certain pécule pour ne pas m'engager sur un crédit de 140 ans. Donc, besoin de mettre de côté, d'où ce retour d'obsession monétaire. Voilà.

J'ai donc ce projet en tête. Un projet de vieille, oui.
N'empêche, c'est mon projet.

Sinon, rien à voir mais j'ai passé ma matinée à badigeonner 46 micro toiles de 5cm*5cm en vert pétant, histoire de pouvoir faire un Space Invader (vous aurez une photo quand ça sera sec) (en attendant, photo du "brouillon" :
). Comme à chaque fois que je retouche à un pinceau/crayon, j'ai eu une furieuse envie d'envoyer valser tous mes cours de merde, de tout arrêter, histoire de pouvoir faire ce qui me plaît vraiment (càd, déprimer devant une toile zgribouillée et/ou boire un énorme mug de thé chaï super épicé en lisant de vrais bouquins).
Je n'ai pas encore dit à monsieur ni à ma famille que dans deux ans, je ne pourrai plus essayer de passer le concours. Je n'ose pas. Mais il va bien falloir, un jour.
Peut-être.

Well then. Time to go back working on my thème-version.
Yay.

samedi 5 octobre 2013

28. HYSTERIE

Voilà :

mercredi 2 octobre 2013

[F] 106

106. C'est le nombre de points fautes que j'ai eus à ma version. Ups. 16 fautes moyennes à 4pts, le reste à 2 pts (petites fautes). Encourageant de voir qu'il n'y avait pas de grosses fautes à 6 ou 8 points mais quand même. Ma collègue a fait 16 fautes à 4 pts aussi, je ne sais pas si c'est bon ou mauvais signe.

Voici ce que j'avais fait (avec aide, vu que c'était le premier devoir, elle nous a demandé de prendre du temps, de réfléchir, de ne pas le faire en temps d'épreuve, donc encore plus flippant dans un sens, 106 pts fautes en ayant pu réfléchir et tout et tout.... >_<) :
In the middle of the garden, the wooden gloriette stands erected, finely crafted like a moucharaby. Ivy and honeysuckle are entwined together, taking the shape of a dome where the green colour shifts in hues, from an almost black shade to the light tint of a pistachio green, of a pale apple-green. Then, according to the time of day and season, the green shifts in bronze, blueish, golden, absinthe tones.  
Now that the afternoon comes to an end, its shade is filled with different scents,  it shivers and rustles with a soft wind blowing and bees buzzing. It has the roundness and the richness of a woman’s breast. In this lukewarm tiny green world, full of honeyed scents, Charlam is sipping cold tea. It is an almost pitch black tea, in which some drops of lemon have been added, hence its garnet colour glints.  He is having some sugar dissolve, cube after cube, in a teaspoon which he lays on the beverage’s edge.  Once the white sugar cube has turned into an ochre rounded oval lump, he brings the spoon to his lips and slowly swallow its liquid content. ‘How many grains of sugar can there be in this dissolving cube? he wonders, while enjoying his sip. ‘Are there as many grains as days I have lived until today ? Fewer, more?’

            He closes his eyes, dozing off for a while. His memory melts away, in the manner of the sugar lump moistened with tea, and dissolves in tiny grains, but it is now shreds of images, of feelings, of memories. All these remnants are  from the past, for the present time hardly comes to visit him when he dreams. However, it keeps him company when he is awake. For he has lost nothing of his splendor, on the contrary. The older he grows, the wiser he becomes.

Bilan : va vraiment falloir que je bosse la trad' ...
j'aimerais détailler plus, mais je n'ai pas le temps ni l'envie. Ecrire un billet de blog me demande pas mal de temps, je m'en rends compte, je ne pense donc pas pouvoir continuer à écrire longtemps.
On verra.